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Ivy ❦ "La plus belle des ruses du diable est de vous persuader qu'il n'existe pas".

Sujet: Ivy ❦ "La plus belle des ruses du diable est de vous persuader qu'il n'existe pas".   Ven 18 Mar - 15:01
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Ivy Dalia Campbell ft. Scarlett Johansson
Warning & Triggers

A discuter au préalable

Identité

Nom : Tu n’es pas née CAMPBELL, tu l’es devenue, ils ont fait ce choix de t’adopter, de te donner cette possibilité de te définir à nouveau. Tu portes ce nom hautement et fièrement, votre sang est peut-être différent, mais le lien familial bien plus résistant. - Prénom : Ton prénom de naissance est Idvotya, prénom que tu n’as jamais usité dans sa totalité, tu as donc déterminé ton surnom Ivy en tant que principale identité. Tu aurais pu te contenter d’un prénom, mais tu as décidé d’y ajouter ce deuxième en reconnaissance de ce que ta mère adoptive a fait pour toi, telle était la fleur qu’elle t’associait, le dahlia, Dalia en italien, symbole de changement, de reconnaissance. Surnom : Pas réellement - Age & Lieu de naissance : 34 ans filant sur tes 35, si tu as oublié bien des choses, ta date d’anniversaire nullement : 1er Novembre, dans un froid polaire, au fond d’un appart insalubre donnant sur les trottoirs miteux de Lobnia, ville avoisinante de la célèbre Moscou. - Situation financière : Depuis ton adoption tu n’as jamais eu à regarder tes comptes bancaires. Cependant loin de toi de prendre les billets verts pour acquis, tu en as fait des investissements, pour la plupart immobilier, afin d’assurer une rente agréable, sans compter les revenus de ton club. - Statut civil & Orientation : Bisexuelle la vie est bien trop courte pour ne pas vouloir expérimenter les plaisirs de la chair qu’ils soient masculins mais aussi féminins. Tu as pris goût aux deux, passant de l’un à l’autre selon l’humeur du jour. Tu enchaines les expériences, volage, ne cherchant autre chose, le célibat te sied et tu le suis tel un compagnon de voyage sur lequel compter. -  Métier ou Etudes: > Propriétaire d’un club de striptease à Chicago, le « Venezia » offrant divers services. - Groupe : Terre à terre.

Caractère Tu es un mélange de couleur, aux multiples nuances, il t’arrive même parfois de te perdre dans ce dédale multicolore. Si brisée, un patchwork recollant tant bien que mal les morceaux de ton esprit éclaté tel un miroir au sol. Chacune des brisures renvoie un reflet te faisant te demander quels sont les éléments qui t’appartiennent vraiment. Tu as appris à être celle que l’on voulait que tu sois, devenir celle que l’on désirait que tu sois, induisant ces pensées parasites à ta personnalité. Tu es telle une enfant perdue Ivy, regardant cette lumière brillante au fond de ce tunnel sans jamais parvenir à l’atteindre. Tu pourrais te noyer mais tu l’as cette bouée te maintenant éphémèrement à la surface. Ta famille. Elle est ton tout, ta loyauté est sans faille et jusqu’à ton dernier souffle. Tu t’accroches à ce point d’ancrage qui t’as reconstruite assez pour pouvoir vivre selon tes envies. Te donnant une voix, ta voix, et bien que celle-ci vienne à se perdre quelques fois, tu la sais présente et combattante, à ton image. Tu es une poupée brisée à l’intérieur, laissant son visage à la peau nacrée dissimuler ce tout. Tu compenses Ivy à travers tes troubles obsessionnels compulsifs, rythmés par leurs rituels mais qui te donnent cette impression superficielle de contrôle, de maitrise. Tu dissimules ta fêlure aux yeux du monde, renvoyant cette image de la parfaite femme d’affaire. Organisée, intransigeante, ambitieuse. Tu l’aimes ton club, tu as pris des murs nus pour le créer, le construire, te prouvant que tu pouvais toi aussi accomplir quelque chose. Tu es devenue une femme forte Ivy, bien que tu l’eusses toujours été sans en avoir conscience. Tu ne dépends de personne et tu sais montrer de quoi tu es capable, laisser à loisir s’exprimer toute cette colère accumulée au fil des années qui cherche à s’extirper de leur prison silencieuse. Excessive sans doute par moment bien que tu ne perdes que rarement le contrôle de ton être. Tu oscilles avec cette dualité. Tu fais honneur à ton éducation, tu fais honneur à ton nom, une main de fer dans un gant de velours.



Titre Image
QUESTIONNAIRE



Votre plus grande faiblesse (point faible) : Sans nul doute ta famille. Pilier précieux de ton existence sans lequel tu te serais si vite écroulée. Monde fragile et délicat ébranlé de la perte de tes parents, de al disparition de ton frère... Attachement à la fois nécessaire mais destructeur. Levier sur lequel appuyé indiscutablement.

Votre plus grande peur/phobie : Perdre ce point de contact avec la réalité. Ton passé s’est employé à te laisser des séquelles irréversibles, te noyant dans un flou constant de la réalité. Ton esprit s’est renforcé à mesure des épreuves endurées, dissociant ta pensée, prenant ce relais insidieux pour t’épargner cette confrontation de ce moment présent. Cette question tourne dans ta tête : illusion ou réel ?

Votre groupe sanguin : O-

Que pensez-vous de la ville et de cette légende : la ville tu la connais depuis ton adolescence, loin de l'agitation de Chicago, presque reposante... Trop silencieuse pour toi. Tu préfères le bruit et l'agitation. Tu as été bercée par le doux son des rumeurs arpentant les ruelles. Tu tu t'y attaches guère, tu as bien assez de tes pensées pour t'occuper. Tu laisses le débat du mythe ou de la réalité à d'autres âmes et chasseurs de fantômes.

Pourquoi venez-vous, vous installer en ville '(nouveau départ, pour la légende, pour la famille) : Pour t'assurer que ton frère est toujours de ce monde ! Trop échaudée par ses multiples cavales l'éloignant de toi. Tu t'installes sans réellement l'être, prise entre le feu de la cité en contrebas, et le calme de cette ville haute perchée.


HISTOIRE

I] Parents trop jeunes, inconscients, insouciants, n’arrivant à se gérer eux-mêmes, alors un enfant ? Tu n’as pas demandé à être là, un accident, un stupide accident. Ils décident de ne pas te laisser sur le seuil de l’hôpital le plus proche, se persuadant que leur vie changera, qu’ils changeront. Douce illusion… Ta mère finit par se prostituer souillant les draps conjugaux, sous l’œil vitreux de ton père. Et toi ? Toi tu élis domicile sur le balcon de votre appartement miteux, sale, sentant cette odeur de moisi imprégnant tes vêtements. Tu restes sur ce balcon à jouer avec cette poupée horrible et flippante qui n’est même pas tienne, dérobée dans le parc en contrebas de votre résidence. Tu lui as même donné un prénom : Alexa. [II] Tu t’interroges, est-ce que l’on remarquera ton absence puisqu’ils ne remarquent nullement ta présence, si ce n’est pour t’intimer l’ordre de descendre chercher cet alcool qu’ils affectionnent, qui les nourrit, coupé à cette coke qu’ils aspirent à pleines narines. Tu t’interroges sur ta place, ton rôle. Les souvenirs heureux tu les cherches, tu en as quelques-uns, ces furtifs éclats de rire lorsqu’ils arrivent à cet état de redescente juste avant que le manque ne prenne le relais. Cet état latent où ils s’émerveillent de ta présence. Tu as pu les compter sur les doigts d’une main, mais comme tout enfant tu t’en satisfaisais. Tu as oublié depuis. Ou non ? Te revinrent-ils en songe parfois ? Peut-être… Tu ne sais plus. Néanmoins tu te souviens de ce jour particulier. Quelques mois après la célébration de tes douze ans. Ce jour où tes géniteurs ont décidé de te vendre pour avoir assez d’argent pour prendre un bain de cocaïne. Tu n’étais à partir de ce jour plus une personne, tu étais devenue un objet, un objet issue de ce trafic d’être humain, un objet que l’on avait acquis faisant les bonnes volontés d’un homme… Puis d’un autre… Encore... [III] Tu n’as que peu conscience de ton corps, tes moments de lucidité se font éparses, noyés dans le flot continue de ce que l’on t’injecte dans les veines. T’ôtant toute envie de rébellion, toute capacité à ne serait-ce que te rappeler ton prénom. Docile enfant brisé sous le joug des bourreaux parcourant ta peau. Tu t’évades Ivy, ton esprit s’ancre à une autre réalité bien moins sombre et torturante. Tu ne saurais dire le jour, l’année, l’endroit. Tu passes de bras en bras tel un pantin désarticulé, assujettie de ces suggestions à ton oreille t’imposant une volonté qui ne t’es pas propre. Forçant ton corps à se lancer dans une danse lascive bien loin de tes prérogatives. Envolée l’innocence de ton être, arrachée, écorchée, bafouée. Tu te laisses bercer de cette illusion protégeant les méandres de ta pensée. Tu entends ces voix autour de toi sans en saisir le sens, hurlantes parfois. Tu sens ces doigts caressant ton épiderme sans en ressentir la chaleur, martelant jusqu’au noir ta peau fine certaines fois. [IV] Adolescente embrumée par les substances psychotropes, jonchée sur des talons bien trop hauts, bien trop femme. Tu atterries dans les rues insalubres de Seattle, claquant ses trottoirs de tes talons, fréquentant les salons privés accompagnée d’autres compagnes de voyage. Observant cette vie volée défiler sous tes yeux, perdant progressivement ce fil d’entre tes doigts. Encore une autre soirée, identique à celle d’hier, semblable à celle de demain, une routine lassante parfois blessante. Mais c’est là que tu le rencontres, tu le prends pour l’ange de la mort avec ses cheveux aux couleurs des ténèbres, son regard sombre, cet aura puissante répandant le goût ferreux du sang. Alors tu lui soumets ton vœu d’un simple « emmène-moi » du bout de tes lèvres colorées. Qu’il fasse cesser cette existence qui n’en est pas une. Que tu puisses trouver cette quiétude loin de ces cris, de ces demandes. L’unique façon d’obtenir ta liberté. Ton dernier souvenir, ce regard sur toi avant que tu ne te décides à fermer les yeux t’attendant à ne plus jamais les ouvrir de nouveau. Ce jour-là Mikkel Campbell te sauve, il t’extirpe de ta vie abjecte, miséreuse, pitoyable. Il t’offre cette seconde chance dont tu n’as pas encore conscience bercée par tes songes agités. [V] La redescente fut difficile Ivy, douloureuse, percutante, atroce. Ton organisme réclame cette dose qui lui était due, ces substances dont il se délectait plus que n’importe quelle nourriture ou boisson. La mort n’était-elle pas préférable ? Tu le détestes de t’avoir sorti de ton univers, tu le hais de devoir subir ça. Tu la ressens cette rage qui se réveille, qui ose enfin passer le pas de la porte. Dénonçant l’injustice de ce que tu as pu subir. Tu tiens, non sans faux pas, non sans négociations, mais surtout non sans la présence d’une femme : Carla. Celle qui deviendra ta mère. Elle passe son temps à ton chevet, épongeant ton front, écoutant le flot d’insultes que tu déverses, continuant à rester, faisant front avec toi. Tu t’attends à ce qu’elle s’en aille qu’elle t’abandonne. Que tu te réveilles de cette torpeur pour constater que tout ceci n’était qu’un autre jeu de ton esprit malade. Imaginaire. La douleur te fait te sentir vivante, t’ancre dans cette nouvelle réalité qui est la tienne. Tu sais que c’est la réalité car tu n’as jamais expérimenté telle sensation, comment ton esprit pourrait l’incorporer ? Le fabuler ? Impossible. Carla te le répète inlassablement chaque jour. [VI] Tu pensais ne jamais arriver à la franchir cette ligne d’arrivée et pourtant… Pourtant tu t’apprêtes à passer le pas de cette porte te séparant du reste du monde. Cachée au sein de cette chambre que tu connais, cocon rassurant, apaisant. Tu as appris Ivy, appris à parler l’anglais correctement, à maîtriser l’italien. Tu as appris les règles de bienséance, comment être une parfaite femme du monde ou du moins renvoyer cette image. Tu as appris à te connaître à enfin écouter tes désirs, tes aspirations… Tu paniques Ivy, tu le sens l’emballement de ton palpitant, la vivacité de ton esprit s’étirant dans toutes les directions. Tes doutes continuant de te chuchoter que tout n’est pas réel. Que dès que tu fermeras les yeux, au moment où tu les ouvriras, tu retrouveras le matelas rongé par les punaises, aux multiples odeurs nauséabondes, une aiguille plantée dans ton bras. Ta main tremble et tu n’arrives à saisir la poignée de cette porte. Tu régules ta respiration, rassemblant le courage te restant. Tu l’ouvres cette porte tu saisis la poignée à pleine main manquant de répartir avec la anse sous l’impulsion de l’instant. La demeure est paisible, tu perçois très lointainement des voix, tu t’en approches, animée d’une curiosité. Tu sens cette délicieuse odeur de brioche flottant dans l’air. Tu la suis, guidée par ton estomac. Elle te mène à eux. Carla t’observe parée de son sourire chaleureux, son regard passe de ta personne à son époux. Gianni, homme imposant tant par sa stature que son charisme, délimitant ton cadre, t’imposant des limites qui te furent bénéfiques. Il t’adresse un sourire mystérieux te tendant l’enveloppe qu’il tient entre ses mains. Tu l’ouvres, fébrilement, t’interrogeant sur son contenu. Veux-tu le connaître ? Oui… Non… Peut-être… Tu les sors tu les lis, documents pré remplis de ton adoption prochaine. Campbell voilà ton nom, Campbell voilà ta famille. [VII] Mikkel il est en retrait, Mikkel il te regarde mais n’échange plus de trois mots avec toi. Mikkel il t’impressionne et à rester ainsi dans ce mutisme observant il t’angoisse aussi. Ta mère ne cesse de te répéter que c’est à toi d’aller vers ton frère, le choix est tien. Assis devant toi tu plonges tes yeux dans les siens, gravant l’image de celui t’ayant sauvé la vie et que tu n’as jamais remercié. Tu sautes alors de ton tabouret, la bouche encore pleine de ta dernière cuillère. Tu te déplaças jusqu’à lui et tu l’enlaças de tes bras encore frêles, posant ta tête sur son épaule. Tu la sens cette réaction en deux temps. La première la surprise ses muscles se contractant, et puis la détente une fois qu’il eut compris ton geste. Tu marmonnes un « merci » répandant le contenu de ta bouche sur son tee-shirt. Très classe. Ce fut la première véritable interaction entre ton frère et toi. Commençant à tisser ce lien indéfectible entre vos deux âmes. Il est ton frère, tu es sa sœur. Aussi il vous arrive de vous chamailler en tant que tel. Respectant votre statut nouveau remplissant les dédales des couloirs de vos moqueries, rires et engueulades, rendant la demeure familiale vivante. Mikkel c’est ton ange gardien, ton confident, ce phare dans la nuit qui t’aide à rejoindre le rivage lorsque tu t’égares en mer. Le seul à arriver à percevoir lorsque tu commences à te déconnecter de la réalité. Lorsque tes doutes viennent se rappeler à ta mémoire te forçant à remettre tout en question. Mikkel c’est celui à qui tu as demandé d’apprendre à te défendre et qui a accepté. Il fut un professeur difficile, rigoureux, toi tu emploierais plutôt le mot sadique. Il a repoussé tes limites, il n’a pas fait dans la dentelle, t’obligeant à ressortir avec diverses contusions. Cependant le résultat est probant. Tu sais te servir d’une arme si tu le devais, mais surtout tu es une véritable as du combat au corps à corps. Ton but ultime est d’arriver à le mettre au tapis et tu peux te targuer d’avoir réussi quelque fois… En trichant outrageusement mais comme le disait ton père « qu’importe les moyens tant que le résultat est là ». [VIII] De deux vous passez à trois. Tu n’arrives pas à tenir en place Ivy, tu veux la voir, tu veux la prendre. Tu sautes partout telle une étudiante au spring break sous ecstasy. Tu ne supportes plus cette attente que tu juges beaucoup trop longue. Tu fais les cents pas tentant d’enrayer ton impatience grandissante. Mikkel se moque de ton attitude. Encore. Tu finis par attraper un verre d’eau pour le lui renverser dessus. Tu tentes un repli tactique mais il est bien plus preste que toi et saute sur ses jambes t’attrapant par le poignet pour abroger ton cheminement jusqu’à la pièce annexe. Tu te retrouves la tête coincée sous son bras et ses phalanges chauffant ton cuir chevelu sous tes cris perçants. C’est à ce moment que votre mère arrive levant les yeux au ciel à demi-amusée mais surtout portant dans ses bras votre sœur. Romy… Romy elle dort, beaucoup, Romy elle pleure mais elle sourit, elle te sourit. Certaines nuits tu t’échappes de ta chambre pour aller dormir dans la même chambre qu’elle. Romy elle parle, beaucoup, elle adore cette question « pourquoi » et tu réponds Ivy. Encore. Tu passes des heures à rester dehors en sa compagnie, l’observant courir derrière n’importe quel être vivant croisant son champ visuel. Romy c’est ton rayon de soleil, cet élan de fraîcheur, essentiel à ta vie. Son esprit et sa verve t’amusent démontrant la force de son caractère. Tu l’aimes ta sœur du plus profond de ton être. Vous formez un duo impitoyable lorsqu’il s’agit de vous liguer contre votre frère, solidarité féminine. Tu voudrais comme Mikkel pouvoir prendre soin d’elle mais tu es si instable Ivy, alors tu te lui laisses ce rôle qui lui sied si bien. Tu te contentes de partager des instants n’appartenant qu’à vous, des moments, créer des souvenirs uniques liant vos âmes à jamais. Elle est ta sœur tu es la sienne. [IX] Ton club, ta fierté, ta réussite. Tu t’es cherchée, beaucoup, longtemps, essayant de trouver cette envie particulière qui te donnerait envie de te lever le matin. Trouver cette tâche récurrente qui t’inspirerait. Le hasard, tu tombas sur ce bâtiment en vente, bon emplacement, nouvel investissement immobilier peut-être ? Franchissant les portes tu tombes sur ce décor d’ancienne boite de nuit, et ses estrades hautes. Tu imagines Ivy, ton esprit s’égare au-delà des barres en aluminium renvoyant la couleur ocre de l’éclairage. Tu trouves l’idée, elle te plait, enflamme ton être de cette pure dose d’adrénaline à travers tes veines. Tu l’appelles « Venezia » en hommage aux origines de tes parents, et de cette ville au carnaval masqué. Ces masques derrière lesquels vous deveniez qui vous désiriez, ce que vous désiriez. Ces maques dissimulant votre vraie visage, vos angoisses, vos peurs, vos addictions. Tu t’engages dans des travaux titanesques durant une bonne année avant que ton projet imaginé ne prenne vie. Une boite de striptease et ses trois scènes principales en bas. Ces salles de réunions d’un côté, endroit que tu prêtes sans concession à ton père et ton frère. Ces salons privés au-dessus donnant sur de luxueuses chambres que tu « loues » à tes employés qui le désirent. Ton bureau surplombant la salle principale, entouré de verres teintées, observer sans l’être. Tu en fais la gestion seule, te trouvant un attrait pour les chiffres que tu comprends et arranges à ta convenance. Un service de sécurité conséquent, pour toi, pour tes employés, tu ne connais que trop la débauche humaine, te faisant miroiter cette armure en diamant imperçable. Armure fragilisée, subissant des attaques depuis quelques semaines, te faisant remettre en considération cette certitude. Tout ce que tu sais ce sont au travers des mots laissés, il ou elle s’attaque à tes employés, les rouant de coups pour finir par laisser sa marque, diversifiant les parties du corps,  de quatre griffes. S’auto-nommant « The big bad Wolf ». [X] Cette nuit tu t’en souviens, un souvenir marqué au fer rouge dans ta mémoire, te réveillant encore la nuit. Trois années se sont écoulées depuis les évènements et pourtant tu peux encore sentir l’odeur du sang, ressentir les frissons qui avaient parcouru ton épiderme. Tu avais embarqué Romy avec toi, désertant la demeure familiale pour une soirée entre vous, rien que vous. Elle te propose de finir la soirée chez vos parents, élisant un domicile improvisé dans l’une de vos chambres et tu acceptes. Le silence règne, entrecoupé de votre discussion ainsi que de vos rires qui se perdent à la vision de votre macabre découverte. Vos parents sont étendus à vos pieds, gisant dans une mare de sang. Tu le ressens ce coup porté à ton estomac, cette main glacée venant enserrer tes entrailles. Ton regard s’éloigne tombant sur le corps dévêtu de Salina, fiancée de ton frère. Tu ôtes ta veste et recouvre son corps ton corps se mettant sur pilote automatique. Un seul mot sonne en écho dans ton esprit : « Mikkel ». Tu as peur de découvrir son corps dans une autre pièce. Tu cherches, tu fais toutes les pièces de la maison et alors tu pries pour le retrouver dans une de ces pièces. Vainement. Retournant dans cette pièce et son odeur de mort tu t’assois aux côtés de ta petite sœur, l’entourant de tes bras. Tu ne pleures pas Ivy, tu ne réalises pas, tu ne t’autorises pas à prendre la réalité à bras le corps car tu le sais que tu vas t’écrouler. Ton esprit vacille, tu sens les prémices de cette dissociation soudaine. Tu relâches ta sœur uniquement pour appeler Gadrel et l’informer. Tu t’entends raconter de cette voix monocorde dénuée de la moindre émotion, aussi neutre que si tu récitais le dictionnaire. Ton calme n’est qu’une façade, la tempête en toi prend de l’ampleur, grandissante, grondante, mais tu tiens le cap Ivy, pour Romy. C’est lorsque Gadrel prend le relais le lendemain que tu te mets à organiser les obsèques. Vous leur rendez hommage à travers cette cérémonie à leur image. Mais une fois les invités partis, la porte refermée de la maison derrière ta propre sortie... Tu te laisses aller à ta douleur, à ta souffrance, dissimulée entre les murs de ton loft haut perché. Tu perds le compte des jours, tu retombes dans tes travers, préférant cette sensation cotonneuse provoqué par diverses substances. Tu te perds dans cette illusion que ton esprit prend plaisir à créer, éloignant éphémèrement tous tes maux. Tu perds pied et tu ne fais rien pour y remédier. Puis... Tu ne sais d’où elle vient, comment elle se fraye à travers ce dédale de béatitude superficielle mais elle s’impose à toi. Cette sensation. Ce rappel : tu n’es pas seule, tu n’es plus seule. « Romy » son prénom sur le bout de tes lèvres devient ton mantra, ta raison de te battre, de ne pas abandonner, de reprendre contenance. Il ne reste que vous deux. Vous faites front, ensemble. [XI] Ton frère n’est pas mort, tu le sais, tu le sens au plus profond de tes entrailles, tu la ressens cette connexion vous liant tu pourrais le jurer devant le Diable lui-même. Vous cherchez avec ta sœur, tu t’insurges contre tout le monde et surtout contre Gadrel pour son inefficacité. Tu le sais qu’il déchaine les enfers pour le retrouver. Il te faut un coupable. Traduisant ton propre sentiment d’impuissance. Tu ne sais pas gérer Ivy. Tu es instable Ivy, tu l’es depuis tellement de temps, tu en es consciente. Ton psychisme éraflé, recomposé, par les aléas de l’expérience, cherchant à colmater les brèches comme l’on mettrait un morceau de scotch sur un tuyau d’arrosage percé. Cela fuit, déversant son flux de colère renfermé, de rancœur inexprimé, de sentiments ingérés. Ta famille, le pilier sur lequel tu te reposais, effondré, éclaté sur le sol répandant poussières et débris. Tes démons intérieurs se rappellent à ta mémoire, jouant avec ta perception, cherchant à altérer ton présent. Tes TOCs augmentent exponentiellement te forçant à user de divers stratagèmes et rituels. Le plus important reste celui de ton collier. Ce collier que tu portes en permanence. Ce collier à deux chaines, la première descendant sur tes clavicules liant les deux côtés d’un anneau en platine. Un anneau sur lequel figures divers éclats colorés de pierres différentes, bague appartenant à ta mère. La deuxième chaine descendant jusqu’à ta poitrine avec en son centre un dahlia ouvert en or noir. Ce collier tu le connais par cœur, sous toutes ses coutures, sous toutes ses éraflures. Alors, pour t’assurer d’être bien ancrée dans cette réalité, tu l’enlèves de ta nuque, entourant la première chaine autour de ton poignet, deux fois. La deuxième chaîne, quatre fois. Tu comptes les éclats, 3 rouges, 1 noir, 4 verts, 2 bleus, 1 orange, 3 blancs. Tu comptes les branches du dahlia, repérant les affres du temps l’éraflure sur la troisième branche et la septième. Tu regardes le maillon différent des autres de la deuxième chaine légèrement étiré. Après seulement tu expires. [XII] Comment oublier ce message. Ces quelques mots s’affichant sur ton téléphone te faisant l’effet d‘une bombe lâchée sur ta cage thoracique. Étouffante, suffocante, grisante. Il avait retrouvé ton frère… Il avait foutrement retrouvé ton frère et en vie. Tu veux le voir, tu as besoin de le voir et malgré la réticence que l’on t’oppose tu débarques dans un fracas assourdissant à la maison familiale. Tu l’aperçois allongé sur le lit, dormant et tu luttes contre cette envie de lui fondre dessus. Ton rythme cardiaque ne cesse sa cavalcade depuis que tu as lu ces mots de délivrance, tu le sens au bord de l’implosion. Ton esprit s’illumine tel un sapin de noël, réel ou illusion ? Combien de fois avais-tu rêvé de cet instant ? Combien de scénarios s’étaient imposés à toi peignant le retour du fils prodige ? Cette nuit-là tu te laisses aller entre des bras que tu n’avais jamais envisagé, t’offrant cette interlude irréelle, passionnée, muée par cet élan de reconnaissance et cette soif de sensation. Le lendemain tu réemménages dans la demeure familiale, t’interdisant la moindre distance avec ton frère. Ta sœur fait de même et vous vous retrouvez tous les trois. Trio infernal, soutien indéfectible, revanchard. Tu la sens cette soif de sang chatouiller ta langue, ce besoin d’assouvir cette vengeance, pour ton frère, pour tes parents, pour vous. Vous êtes une famille, ce qui arrive à l’un arrive aux autres. Épreuve ignoble et insupportable resserrant vos liens fraternels, adjoignant vos forces dans une tempête qui s’annonce brutale, sanglante et où vous serez en première loge. Le monde peut bien brûler demain qu’il serait possible que l’allumette soit dans l’une de vos poches…


Derrière l'écran

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