thème sombre
Revenir en haut Aller en bas
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  FAQFAQ  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -14%
Apple MacBook Air (2020) 13,3″ Puce Apple M1 ...
Voir le deal
799 €

Historique de la ville

Sujet: Historique de la ville   Sam 29 Jan - 14:41
Phantom
Phantom

Potins racontés : 75
Date d'inscription : 14/06/2021
Points : 182
Historique de la ville Mauro_Ruscelli_oeil

Histoire de la ville
bonne lecture
I.


Bienvenue à Conroy Hills, petite bourgade à tout juste une vingtaine de minutes du centre-ville de Chicago. Véritable havre de paix où il fait bon vivre, loin de l’agitation urbaine. Ni nuisance sonore ni olfactive. Idéalement placée et étendue, vous pouvez profiter des rives du lac Michigan, de la hauteur de « … Heigths », ou encore de « … Forrest ». Très affectionnée par les joggeurs du dimanche matin. Mais Conroy Hills c’est surtout une histoire… Son histoire…

I


Bien avant l’arrivée des Européens, le territoire était occupé par les Amérindiens de la tribu des Potéouatamis, un nom qui signifie « ceux qui gardent le feu ». Membre de l'alliance entre les Ojibwés et les Outaouais, appelée Conseil des Trois Feux. Il n’est donc point étonnant que l’emblème de la ville trouve ses racines dans la chaleur des flammes. Excellents chasseurs, avec ce don pour la dissimulation. Terres hostiles, difficiles, marécageuses aux relents parfois putrides, mais offrant une nourriture à ce peuple en lien avec la nature, respectueux des tributs de leurs chasses. Terres aux multiples dénivelées offrant une vue imprenable sur cette vaste étendue d’eau qui deviendra, plus tard, le lac Michigan, mais surtout un excellent point d’observation de potentielles invasions extérieures. Rien ne présageait de ce qui allait suivre. Loin de se douter de l’appropriation de ces étendues…

La découverte de l’Amérique fit prendre un tournant à ces terres jusqu’ici inconnues de l’autre côté de l’Atlantique. Des guerres de territoires s’en suivent afin de savoir quel Européen aurait la main mise sur ces morceaux jusqu’ici libres de tout maître. Laissant la population locale simple spectatrice de ces massacres sans merci au nom d’un pays, sous le joug d’un dirigeant assoiffé de conquêtes, de pouvoir, de ressources. Le conflit est en contrebas, un peu plus éloigné de ce que sera Conroy Hills. Perchés sur leur hauteur, observant ce monde qui tend à changer de ces vagues successives d’arrivées, de changement de mains. Terres hostiles, décourageant ces hommes, fusils aux poings, tirant sans la moindre sommation. Ces hommes dont la soif inextinguible avale les ares au fur et à mesure… Tous les mêmes… Possible, réducteur. Certains sont bien moins vindicatifs et sanguinaires.


II

Sir Elliot Conroy, membre honorable de la bourgeoisie anglaise, dévouée à sa chère et tendre Reine. Combattant émérite, aux multiples distinctions. N‘hésitant pas à donner de sa sueur aux côtés des hommes qu’il mène dans des combats, souvent, victorieux. On le pense froid, calculateur, à l’image de Attila le Hun dans sa soif de conquête et de sang. Il ne s’en défend pas, mais c’est un personnage aux traits bien plus insaisissables. Mais s’il y a bien une chose dont personne ne saurait redire, c’est son sens de la justice et sa fidélité, dans tous les domaines… Un jour alors que sa famille était avec lui, son aîné se fit prendre par surprise dans les marécages. Parti seul, dans une quête d’indépendance, il aurait pu aisément passer de vie à trépas, si le fils du chef des Potéouatamis ne lui avait porté secours. Dette à jamais gravée sur son âme. Aussi, lorsque l’ordre tomba de massacrer cette tribu et de réduire en cendre le village indien… La nuit précédente ce massacre évident, il déserta, suivi par bon nombre des hommes, prenant position sur cette colline et attendant l’aube, qui s’annonçait rouge du sang des tombés. On les qualifiait de « sauvage », Elliot Conroy, se demandait laquelle des populations l’était le plus… Alliance étrange, mais complémentaire, leur assurant cette victoire et cette indépendance de ce petit morceau de terre…

Leur histoire se répandit comme une trainée de poudre, leur assurant la bienveillance et l’appui du grand public, asseyant leur volonté de vivre selon leurs convenances. Sans compter sur la réputation de ce brillant chef de guerre. L’Angleterre, nouvelle, acquéreuse de ce territoire, délivra à son Capitaine la propriété du sol qu’il foulait aux contours établis, assurant la liberté de tous. Loin d’oublier ce peuple allié, il fut décidé d’un accord commun que la famille Conroy s’occuperait de toute la partie à l’est de « … Forrest », que cette étendue de bois serait la limite séparative du village indien qui se situerait de l’autre côté, devenue à présent la « Réserve… ». Autonome, ne répondant qu’à ses us et coutumes, et surtout sa loi, mais sous couvert d’appartenir à la couronne anglaise, en apparence… Ainsi vu le jour de Conroy Hills…


III

Nul doute que la ville bénéficia de la constitution et de l’expansion de la ville de Chicago pour se forger elle-même. Bon nombre de vols et de disparitions de marchandises furent à déplorer dans ce vaste chantier de ville, sans que l’on ne puisse l’imputer à quiconque. Vaste jeu de dissimulation et d’appropriation et de désinformation… Afin de s’assurer de la pérennité de cette ville nouvelle, aidé par leurs alliés natifs, commença à se murmurer d’une oreille à l’autre que ce petit bout de terre était hanté… Visité par les fantômes du passé, de cette bataille ayant fait rage, des âmes damnées, tombées d’un côté comme de l’autre. Terres maudites qui se sifflent, évitant ainsi un flux de visiteurs non désirés. Couverture solide pour s’émanciper du joug de l’industrialisation. Rares furent ceux qui s’aventurèrent dans ces lieux, ou qui n’en revinrent. Légende ou réalité, l’histoire ne saurait le dire, mais l’on peut retrouver des disparitions étranges signifiées dans le journal local.

La réputation est ce qu’il y a de plus difficile à décrasser d’une ville, surtout lorsqu’un imposant manoir trône fièrement, observateur de ce vaste monde, derrière ses volets sombres. Une vue imprenable sur la douce ville de Chicago qui se heurte à la prohibition. Chicago devenue la capitale du crime organisé durant cette période… Conroy Hills ? Elle s’enrichit de son trafic souterrain d’alcool. Vendant au détour d’une ruelle sombre dans la ville des vents. Personne ne sait d’où provient ce précieux liquide, ou du moins on ne désire nullement le savoir… Sous couvert de cette peur du surnaturel, certains ont pris d’assaut cette colline, la gravissant pour se ravir de cette bourgade paisible et loin du béton armé de la ville en contrebas. Loin de la juridiction des autorités de celle-ci. Une véritable cache pour ceux côtoyant l’illégalité… Les Italiens l’ont bien compris, installant un de leur lieutenant dans un lieu stratégique. « … » Restaurant somme toute cosy, aux couleurs vert, blanc et rouge et plats typiques du pays en forme de botte… Mais ce qu’il y a de mieux ce sont les souterrains creusés en dessous. Véritable ville sous la ville. Seul point d’entrée en ses lieux, mais surtout le seul endroit renfermant les plans de ces tranchées enterrées, aux diverses choses ensevelies.

Si la Cosa Nostra fut la première, s’en suivit d’autres organisations criminelles, cherchant un peu d’apaisement de leurs responsabilités de la grande ville… Sera inscrite en la mémoire de chacun, racontée aux générations futures, cette fameuse nuit du 21 juin, jour du solstice d’été, ou de la cérémonie de la Danse pour la tribu indienne de l’autre côté de la forêt. Elle sera appelée dans les livres d’histoires : « la nuit de la danse macabre ». Affrontements sanglants dans les Grande Allée de la ville, usant d’armes, voire même d’explosifs, tout fut bon pour réduire en poussière le compte de ses adversaires du soir. Sempiternelle ritournelle d’une guerre de territoire et de revendication d‘appartenance. Bain de sang programmé, salissant les murs nacrés des bâtisses avoisinantes. Coupables ou innocents, il n’y avait plus la moindre différence. Calfeutrés derrière leurs portes closes et leurs volets baissés, certains ne furent épargnés par la violence de ces horribles heures. Marqués du bruit des canons et des cris déchirants la nuit chaude du début de l’été. Belligérance de ces organisations ne connaissant que la loi du sang… Personne n’aurait misé sur l’issue du combat se livrant à même le pavé. Personne ne viendrait sauver la veuve et l’orphelin. L’autarcie de la ville atteignait les limites de ce qu’elle pouvait apporter… Déjouant les pronostics les plus fous, ce fut la communauté amérindienne, réunie en ce jour particulier, qui vint faire cesser les combats. Montrant sa force de frappe, obligeant un cessé le feu sous couvert de violence qui n’aurait d’échappatoire autre que la mort de tous.

Obligeant les décisionnaires à s’installer autour d’une table de fortune, cartographiant la ville d’un secteur propre à chaque organisation, ne lésant aucune des parties, et surtout signant ce pacte de non-agression envers autrui, sous peine de voir son domaine exproprié et redistribuer aux autres… Paix inscrite dans la peur et signée à l’aide de ce liquide rouge coulant dans leurs veines… « Plus jamais… » Se murmurèrent entre les cloisons des murs. Bien trop au fait de la tendance versatile de l’Homme… Mieux valait assurer les arrières des habitants de la ville, refusant de rejouer une nuit telle que celle-ci. Ils étaient issus de combattants émérites, de cette force de ces soldats venant aider ce peuple opprimé… Cela pourrait prendre des années, mais une résistance silencieuse se mettait progressivement en place, usant de sa bien plus grande connaissance de la ville et de ses secrets que les derniers arrivants… Tels les aigles volant au-dessus de la ville, ils ne voyaient que la hauteur, alors qu’il y avait bien plus caché dans l’ombre ou à l’intérieur des bâtiments…


IV

Conroy Hills, attire, intrigue… Où s’arrête le mythe, où commence la vérité ? Pourquoi les deux seraient indissociables ? Une chose certaine et immuable reste ce profond esprit communautaire de cette petite ville, sous couvert d’une hypocrisie contrôlée et maitrisée. Tout le monde se connait, se salue avec politesse, et ne manque pas de critiquer une fois ces boniments terminés. Les rumeurs vont bon train, tout est toujours rapporté, amplifié, modifié. Quoi de mieux qu’un bon ragot discuté autour d’une tasse de thé ? Tout le monde se connait, sans véritablement se connaitre. Se désignant juge de la vie d’autrui, sous couvert de bienséance et de ouï-dire. Cependant, vous trouverez assistance dans cette population soudée par le poids de l’histoire et l’affection pour cette petite ville unique avec sa force de caractère... De cette aura protectrice, insufflée par le prestigieux manoir des Conroy surplombant la ville. Véritable monument incontournable, classé, mais pourtant tombant dans une certaine décrépitude et des histoires à vous glacer le sang… Âme protectrice des lieux, bien plus que ce qu’il n’y parait…

On raconte qu’il fut érigé sur l’ancien cimetière indien… On raconte que c’est la cause des malheurs successifs survenus à la famille Conroy ainsi qu’à la longue liste des propriétaires successifs ayant habité cette demeure… On raconte que certaines nuits, on peut même entendre les cris déchirants des personnes tombées entre ses murs… Il parait… Vous voulez connaitre la vérité ? Saurez-vous garder un secret ?


Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum