Mikkel Campbell _ Il y a des têtes de morts dans les cimetières qui doivent rire de leurs vies manquées.

Sombre douleur qui sommeille en toi, marquage comme du bétail, douleur mentale, perdu dans l'abîme cherchant à renaître de tes cendres comme le Phoenix, rien ne t'a été épargné, abandonné à la naissance, tu as été adopté par un mafieux qui a fait de toi son fils, son digne héritier. Cherchant toujours la perfection pour se trouver un jour à la droite de son père. Guerre de pouvoir entre chefs, traîtrise au sein de la famille, destruction partielle mais pas totalement… c'était la leur erreur…
A genoux face à ton père, ta mère, ta fiancée, tu reprends tes esprits alors que le goût du sang est fort prononcé dans ta bouche, les larmes roulent sur les joues de ta mère et de ta fiancée, ton père te fait signe de ne pas bouger… ils savent que la fin est proche, ils savent qu'ils se retrouveront ailleurs dans une autre vie. Une main dans ses cheveux, tirant avec force pour que tu regardes leur bourreau " Regarde bien et écoute" l'homme te lâche et en un signe de tête ta fiancée est relevée et entraînée dans la pièce suivante, tu sais ce qu'il va se passer, tu bouge cherchant à desserrer tes liens, tu entends les cris de ta femme, tu hurles de la laisser, tu hurles que tu vas te venger alors que l'homme rigole, ces pantins reviennent " Putin elle était bonne ta chienne"  ils venaient de la violer avant qu'un bruit sourd se fasse entendre, Tu hurles avant de regarder ton père, le message est clair, il ne te faut pas longtemps pour comprendre ce que son père veut. " regarde bien ton fils, il ne mourra pas ce soir mais crois moi, je vais le détruire comme tu as détruit celui que je considérais comme mon fils, il ne sera plus rien. C'est ta seule consolation" Puis deux bruits sourds, deux corps qui tombent sans vie, un couple qui se retrouve dans l'au-delà, deux amoureux à jamais réunis. Puis le trou noir, tu t’es réveillé complément nu dans cette salle sans lumière, sans lit, une odeur de moisie te chatouille le nez, tu es attaché sur une chaise, les larmes ont cessé de couler, la colère a gagné en noirceur, la haine t'envahit de plus en plus. Tu t’est dit qu'il va falloir être fort, tu sais qu'il va falloir que tu ne sombres pas se fixant dans un coin de ta tête un objectif… la vengeance.
La porte s'ouvre pour la première fois d'une longue série, les coups pleuvent alors que tu ne peux même pas te défendre, le sang coule, pas celui des autres non ton propre sang, la douleur est présente mais des coups comme ça, tu en as déjà pris lors des entraînements alors tu encaisses jusqu'à ne plus rien voir et entendre que cela suffit pour maintenant. Tu te sens soulevé et transféré dans une autre pièce, tes liens sont enlevés mais rapidement tu te trouves enchaîné à un mur. Une fois de plus, tu te retrouves dans le noir, seule source de lumière se trouve sous la porte quand quelqu'un est dans le couloir… il n'a rien à part une couverture sur le sol et un sceau pour ses besoins. Te voilà réduit à rien….
Pendant une semaine même rituel, un peu de pain, un verre d'eau en guise de petit déjeuner et les coups qui pleuvent, le goût intempestif du sang dans ta bouche, cette haine qui ne cesse de s'accroître, tu veux les rejoindre, tu veux rejoindre celle que tu appelais ta femme mais tu as fait une promesse… deux semaines que tu n'as pas vu la lumière, deux semaines où tu n'es rien, que font les hommes de ton père ? Tes hommes ? Te voilà transporté ailleurs, la lumière te fait mal aux yeux, tu peines à marcher mais ce n'est que le début, ils ont dit qu'ils allaient le détruire… Le voilà encore enfermé, toujours la même chose, pas de lumière émanant du soleil, pas de lit et de draps de soie, juste une vieille couverture en guise de lit. Cette fois-ci, on passe à un autre level lors des tortures, l'eau t'empêche de respirer, tu suffoques, les entendant rire puis d'un coup, une sensation de brûlure et l'odeur de cochon grillé mais c'est toi qui sens comme ça, tu hurle de douleur, t'évanouis à plusieurs reprises, tu t'imagines ailleurs, n'écoutant pas les propos de ces hommes. Ton corps commence à être marqué, des brûlures, des plaies qu'un médecin soignent à la va-vite. Des repas si on peut appeler ça des repas, on dirait plus de la bouillie pour chiens, au fond c'est à quoi il est réduit, il est un chien, leur chien. Parfois, il y avait des moments où tu ne subissais rien et puis ça recommence encore et encore ton dos, ton torse ne ressemble plus à rien, tu es sale, tu n'es rien… deux ans, ou chaque moment, tu aurais préféré être mort, deux ans ou la douleur a fait partie de ta vie, deux ans ou tu as quand même appris à apprivoiser cette douleur et à faire d'elle ton moteur pour rester en vie.
Puis voilà la délivrance, le bruit des balles fusent puis voilà la lumière, tu es prostré dans un coin, tu penses sur le coup que ta fin arrive mais non les hommes de ton père, tes hommes sont là. Ils te sortent, t'emmènent chez toi, des médecins sont là pour te soigner, tu es libre, enfin…. Pendant une semaine, tu te remets, tu essaies de reprendre le dessus, les cauchemars sont présents mais tu sais qu'il est temps d'avancer. Deux semaines après le retour à la vie, le voilà devant les tombes de ta fiancée, ta mère et ton père, c'est la dernière fois que les larmes ont roulé sur tes joues, aujourd'hui tu vas préparer sa vengeance… Deux mois après sa libération, tu prenais les règnes de la mafia, tu reprenais la place qui t’était due. Doucement, tu relances les affaires, le trafic d'armes et tu prépares ta vengeance. Tu vas à ton tour briser cette famille qui t'a tout pris, tu vas lui prendre sa fille et la réduire à ce qu'il a été pendant deux ans… Et tu finis par le faire, tu finis par embarquer une de ses filles pensant qu’il s’agit de la bonne mais non, ce n’est pas la bonne, tu as pris celle qui était innocente, tu as pris la plus pure, l’innocence même sans savoir que tu allais faire d’elle ta reine. Tu as tué pour elle, alors que deux de tes hommes ont fait d’elle leur chose. Et puis voilà que tu as été enlevé alors que tu étais en convalescence avec Sorah, tu as été blessé alors que tu l’as protégé. Tu as cru qu’elle était partie une fois que tu étais de retour et tu ne sais pas où elle est, tu es persuadé qu’elle a fui, ne voulant pas de toi…